Mes compagnons de marche

Épisode de Tokyo

Errance dans la mégalopole

Un soir d'avril, j'arrive à Haneda, l'aéroport au cœur de art la capitale japonaise. Neuf ans, la mégapole de l'archipel a changé ainsi que ma pratique photographique.


Lors de mes premières semaines au Japon, n'ayant pas de travail, j'ai profité de ce temps libre pour découvrir, parcourir et me perdre dans les différents quartiers de Tokyo. La photographie est toujours une bonne excuse pour se promener, rencontrer des gens et se perdre. L'appareil photo protège de la timidité dans l'échange avec les autres. Le Japon était encore dans l'ère Heisei, le DSLR était hégémonique en son royaume et nos sacs photo étaient lourds. Ce plaisir candide de se promener dans une nouvelle ville, la plus grande du monde, où les photos surgissent partout et demandent à être prises comme un souvenir personnel d'une nouvelle expérience de découverte, ou même comme un moment de vie à documenter. Des petites rues de Yanaka à la lumière aveuglante de Shibuya la nuit, la promenade photographique à Tokyo est un véritable plaisir pour tout amateur de ce médium. Du vieil Edo à Tokyo, cette ville est toujours en mouvement : les vieux bâtiments sont remplacés par de nouveaux projets de tours de verre titanesques, les rues sont redessinées pour offrir un nouvel espace de vie aux habitants. Le terrain de jeu du photographe est en perpétuelle évolution.

Les appareils sans miroir sont arrivés, d'abord timidement, puis en force. Neuf ans, à parcourir cette ville avec un appareil sans miroir et ces trois SIGMA objectifs donne tout son sens à la déambulation photographique. Un petit boîtier accompagné d'objectifs de la bonne taille, sans sacrifier ni la qualité de ni la construction qualité optique, en font les compagnons idéaux de mes promenades. Je suis surpris ! Pour leur taille et leur poids, ces trois objectifs offrent une qualité d'image surprenante, dès la pleine ouverture l'image est nette, avec un beau rendu des couleurs. Tokyo est une ville en mouvement, toujours en mouvement, et ces trois Contemporary objectifs ne m'ont jamais déçu avec leur performance AF.

Grande mobilité. Les compagnons de marche.

On me pose souvent une question difficile : "Quel est le meilleur appareil photo pour moi, pour ma pratique ?" J'aime répondre que le meilleur appareil photo est celui que vous pouvez toujours avoir avec vous.

Avec ces trois petits objectifs, il est facile de prendre son appareil photo et de se promener, les trois différentes longueurs focales entre 16mm, 30mm, et 56mm wide permettent une gamme de possibilités de cadrage dans les rues de Tokyo. Le design de ces trois objectifs, leur légèreté et leur agréable prise en main sont parfaitement adaptés aux appareils Fujifilm. La taille des trois objectifs offre un faible encombrement, idéal pour la photographie de rue et de promenade.

Cette ville change entre le jour et la nuit, l'atmosphère, le son sont différents ; et l'ouverture F1.4 permet de jouer avec cette atmosphère propre à la mégapole. Avec ces trois objectifs et leur taille, je pense inévitablement à Nicolas Bouvier, écrivain voyageur et photographe de talent, pionnier pour avoir photographié Tokyo dans les années 50 pour le public français. Si M. Bouvier revenait au Japon, je penserais à lui marchant dans les rues de Tokyo avec ces trois objectifs. Ne pas être contraint par le matériel, c'est être prêt à être surpris par notre environnement. Nicolas Bouvier a exprimé mon idée du vagabond photographique de la manière suivante : "C'est le propre des grands voyageurs que de rapporter autre chose que ce que l'on est allé chercher" (Original : C'est le propre des longs voyages que d'en ramener tout autre chose que ce qu'on y est allé chercher)

Épisode de Yamagata

Errance dans le mont Zao

Des rues de Tokyo aux flancs des montagnes de la préfecture de Yamagata (dans la région du Tohoku, au nord du Japon), art ce trio d'objectifs est un compagnon idéal pour les reportages légers. Sur le mont Zao, le vent glacial venu de Sibérie sculpte les arbres en de drôles de "monstres" aux formes irréelles pendant la période hivernale japonaise. Malheureusement, ce phénomène risque de disparaître avec le changement climatique. Cet hiver, les conditions sont favorables aux "monstres", une occasion parfaite pour photographier ce spectacle de la nature des "gros bras" enveloppés dans d'énormes boules de neige cotonneuses. Disposer d'un équipement léger est un atout dans certaines conditions, comme à Zao. Marcher dans la neige pour documenter ce phénomène météorologique naturel sans être fatigué par le poids du sac d'appareil photo permet de rester concentré sur ce que l'on veut photographier, sans sacrifier la qualité des photos prises. Pour moi, la photographie consiste à capturer la réalité, sans penser à l'équipement ou à la technique, mais uniquement à ce que je veux raconter.

Avec ces trois objectifs, le 16mm SIGMA F1.4 DC DN | me permet Contemporary de prendre la "bande" de monstres sur les pentes du Mont Zao. Le 30mm F1.4 DC SIGMA DN | , proche des focales Contemporary que j'utilise le plus souvent, réagit parfaitement à ce que je vois et le 56mm F1.4 DC DN SIGMA | est parfait pour le Contemporary portrait de monstres ou de détails plus petits car l'histoire se raconte souvent aussi dans les détails. Je sais que la qualité des trois objectifs est prometteuse en termes de résultat visuel, de fonctionnement mécanique et de qualité de fabrication.